Catégorie : Jeu familial et coopératif
(Dans un jeu coopératif tous les joueurs jouent ensemble dans le but de battre le jeu. Tout le monde gagne ou tout le monde perd).
Concepteur : Matt Leacock
Artiste : Josh Cappel & Christian Hanisch
(Dans un jeu coopératif tous les joueurs jouent ensemble dans le but de battre le jeu. Tout le monde gagne ou tout le monde perd).
Concepteur : Matt Leacock
Artiste : Josh Cappel & Christian Hanisch
Année : 2008
Pour : 2 à 4 joueurs (10+ ans)
Durée : 45 minutes
Durée : 45 minutes
1. Thème
Surfant sur la vague de la
peur du virus et de la bactérie, ce jeu propose d’incarner une équipe de
spécialistes d’élites basée à Atlanta qui doivent combattre la propagation de plusieurs
maladies à travers le monde. C’est une course contre la montre qui s’engage
pour éviter la pandémie mondiale. L’équipe devra collaborer étroitement pour
arriver à ses fins ou à sa fin.
Un thème original pour ce type de jeu ou l'on traite généralement de sujets plus fantastique ou légendaire.
Un thème original pour ce type de jeu ou l'on traite généralement de sujets plus fantastique ou légendaire.
2.Version
Il s'agit de la version française édité en 2008 par Filisofia.
3. Matériel
Une boite un peu légère
contenant du matériel robuste mais pas exceptionnel. On a 5 morceaux de bois type
pions d’échiquier de couleurs différentes (pour les spécialistes), 6 morceaux
sculptés blancs qui ressemblent à des maisons si on vous dit que c’est des
maisons (des centres de recherche en fait), une série de petits cubes de bois
standard de 4 couleurs (une couleur par maladie à combattre), 3 types de
cartes, toutes de même facture en carton plastifié : Les cartes illustrées
représentant les spécialistes (au nombre de 5), les cartes des joueurs (aussi
de quatre couleurs avec des noms de villes dessus, plus une série de cartes
spéciales) et les cartes de propagation des maladies (comportant aussi des noms
de ville) dans un vert douteux mais supposons que ça soit normal quand on parle
de maladie… Quelques petits jetons ronds en carton qui servent d’indicateurs
pour la progression des maladies et les trouvailles de remède.
Et enfin une carte pliable
en quatre, en carton fort, pas très grande, qui représente le monde et inclus
les emplacements pour les jetons et les cartes à jouer.
Tout cela est très bien,
c’est conforme à une bonne qualité de jeu mais sans effort particulier.
Une fois le jeu mis en
place, on ne peut pas dire que l’on soit tout de suite dans l’ambiance :
Les composants restent abstraits et on a du mal à faire l’association entre le
matériel et une équipe d’experts combattant le mal viral à travers le monde, Les
cartes à jouer sont monotones, focalisant sur l’essentiel c'est-à-dire un nom
de ville et une couleur et les cartes spéciales sont neutres d’aspect. Tout
cela est assez fade et manque un peu de vie en fait, mais en contrepartie
c’est concis, clair et sans reproches au niveau de la signification.
La carte est aussi très
high-tech, on aime ou on n’aime pas, mais elle n’est finalement pas très
fonctionnelle : Sans que ce soit le bordel intégral, le repérage des
villes n’est pas toujours aisé et si on commence à avoir 3 cubes, un
laboratoire et une compagnie d’experts sur la même ville on commence aussi à
déborder sur les villes d’à coté… Un cas rare, soit, mais dans l’ensemble, faute d’une bonne
structuration ou d'une taille adéquate, la carte peut sembler un peu chaotique parfois quand beaucoup
d’éléments sont présents. Rien de dramatique, le jeu reste lisible, c’est juste
que ça aurait pu être amélioré je pense.
Mise en place à 4 joueurs |
5. Règles et Mécanismes
Les règles sont courtes et faciles à
apprendre. Un système de points d'actions qui permet aux joueurs de se déplacer
et d'accomplir des activités spéciales (dont trouver des remèdes), une phase de
pioche de cartes et une phase pour le jeu de propagation de maladie complète le
tableau.Chaque expert dispose aussi d’un pouvoir spécial qui se résume à réduire le coût d’une action et/ou améliorer les bénéfices d’une l’action.
Il n'y a qu'un seul moyen de gagner : Trouver les 4 remèdes aux maladies. Il y a 3 façons de perdre que l'on peut résumer par trop de cubes maladies en jeu ou trop de foyers infectieux se sont propagés ou il n'y a plus de cartes joueurs à piocher.
Les cartes constituent la base du jeu, collectionner les couleurs permet de trouver des remèdes ou de se déplacer rapidement là ou il faut grâce aux noms des villes indiqués eux aussi sur les cartes, et donc la phase de pioche obligatoire permet a un joueur d’améliorer sa main en gardant à l’esprit qu’on finira par piocher des cartes « Epidémie » (réparties équitablement au milieu des cartes des joueurs) qui vont contre les intérêts des joueurs mais on a pas le choix.
Epidémie, propagation et éclosion des maladies c'est bien là que réside l'originalité des règles de Pandémie qui offre une simulation astucieuse de la chose : Les cartes épidémie rajoute 3 cubes sur une ville et force la défausse des cartes maladie à être mélangée et être remise sur le dessus du jeu : Les villes déjà infectées ont donc toutes les chances d’être encore plus infectées. Elle peut aussi augmenter le nombre de villes infectées lors de la phase de propagation qui ajoute de nouveaux cubes à la fin de chaque tour de joueur. Le summum est atteint en imposant 3 cubes d’une même couleur maximum sur une ville, si un quatrième devrait s’y ajouter alors, au lieu de cela, ce sont toutes les villes adjacentes qui reçoivent un nouveau cube, cela s’appelle une éclosion et cela peut déclencher une réaction en chaine.
Encore une fois, tout cela est très simple à assimiler, en quelques minutes c’est réglé.
6. Le jeu lui-même
Comme dans tout jeu coopératif, si chacun
agis seul dans son coin à traquer le mal la partie va rapidement être perdue.
Mais Pandémie c'est vraiment coopératif, il pousse le concept très loin et on
doit vraiment se synchroniser et travailler étroitement pour déterminer le
choix des actions de chacun car l'équipe doit finalement agir comme un seul
joueur pour réussir et cela est aidé par le fait que la parole est libre, vous
pouvez annoncer à tout moment quelles cartes vous possédez et ce que vous
comptez en faire.
Le gros du travail des experts s'oriente autour du traitement des foyers les plus importants, du quadrillage savant de la carte avec des centres de recherches et de la coordination des échanges de cartes entre joueurs pour accélérer la découverte des remèdes. Si vous êtes matheux vous pouvez ramener tous cela à de la gestion de ressources différentes en quantité limitée, mais franchement vous pouvez aborder le jeu et prendre les bonnes décisions sans en passer par là. Une bonne discussion vaut mieux qu'une série d'équations. Il s'agit aussi de tirer le meilleur parti des capacités spéciales des experts : Toutes ces capacités peuvent s'avérer importantes, mais certaines sont plus contextuelles que d'autres et il peut apparaitre frustrant pour certains joueurs d'avoir une capacité qui sert rarement par rapport à d'autres puissantes tout le temps.
Quand à l'ambiance elle devient finalement très bonne, le fait que l'on finisse souvent son tour de jeu avec l'impression de ne pas en avoir fait assez développe un sentiment d'urgence et une tension s'installe rapidement. D’autant plus que les phases de propagation deviennent de plus en plus intense au cours du jeu et assister à une éclosion déclenchant une réaction en chaine sur un continent met la pression comme dans un film catastrophe sur l'ebolavirus ou la peste.
Enfin, les ressources limitées font que les parties sont rapides pour un jeu de ce genre, une fois les discussions terminées le nombre d'opportunités pour recadrer sa stratégie est restreint et l'issue du jeu montre rapidement le bout de son nez. C'est plutôt une bonne chose.
Le gros du travail des experts s'oriente autour du traitement des foyers les plus importants, du quadrillage savant de la carte avec des centres de recherches et de la coordination des échanges de cartes entre joueurs pour accélérer la découverte des remèdes. Si vous êtes matheux vous pouvez ramener tous cela à de la gestion de ressources différentes en quantité limitée, mais franchement vous pouvez aborder le jeu et prendre les bonnes décisions sans en passer par là. Une bonne discussion vaut mieux qu'une série d'équations. Il s'agit aussi de tirer le meilleur parti des capacités spéciales des experts : Toutes ces capacités peuvent s'avérer importantes, mais certaines sont plus contextuelles que d'autres et il peut apparaitre frustrant pour certains joueurs d'avoir une capacité qui sert rarement par rapport à d'autres puissantes tout le temps.
Éclosion en chaine à partir d'Istanbul |
Quand à l'ambiance elle devient finalement très bonne, le fait que l'on finisse souvent son tour de jeu avec l'impression de ne pas en avoir fait assez développe un sentiment d'urgence et une tension s'installe rapidement. D’autant plus que les phases de propagation deviennent de plus en plus intense au cours du jeu et assister à une éclosion déclenchant une réaction en chaine sur un continent met la pression comme dans un film catastrophe sur l'ebolavirus ou la peste.
Enfin, les ressources limitées font que les parties sont rapides pour un jeu de ce genre, une fois les discussions terminées le nombre d'opportunités pour recadrer sa stratégie est restreint et l'issue du jeu montre rapidement le bout de son nez. C'est plutôt une bonne chose.
7. Conclusion
Un bon jeu tout public qui par sa simplicité est idéal pour introduire de nouveaux joueurs au monde du jeu coopératif et pour jouer en famille, tous ensemble et sans compétitivité.
En proposant des niveaux de difficulté croissants et une mise en place initiale variable, il reste riche en diversité et aura une longue vie. Toutefois, des joueurs plus confirmés pourront trouver que le jeu est paramétrable et que la planification est calculable pour gagner, ceux là voudront alors certainement se tourner vers des jeux plus complexes en stratégie. A noter qu'il existe aussi sur le net de nombreuses variantes et règles alternatives pour satisfaire ces joueurs là aussi.
Pandémie porte aussi le fardeau de la plupart des jeux coopératifs, à savoir qu'un joueur expérimenté peut prendre le contrôle du jeu et diriger les actions de tous les autres, pour le bien de tous certes, mais ça peut-être frustrant de se faire reléguer au rang de spectateur. Cela dit, malgré la forte coopération nécessaire cet aspect là est quand même atténué par le fait que l'on peut limiter la coopération dans les les grandes lignes et que la gestion locale du jeu peut rester au libre arbitre des joueurs. De plus en 2009, un extension est sortie ("Pandémie - Au seuil de la catastrophe") qui rajoute de nouveaux niveaux de difficulté mais surtout la notion de bio-terroriste : Un joueur est un méchant qui veut que le jeu gagne mais on ne sait pas qui sait. Une très bonne extension si vous aimez le jeu de base et que vous voulez lui donner une nouvelle dimension.
Un bon jeu tout public qui par sa simplicité est idéal pour introduire de nouveaux joueurs au monde du jeu coopératif et pour jouer en famille, tous ensemble et sans compétitivité.
En proposant des niveaux de difficulté croissants et une mise en place initiale variable, il reste riche en diversité et aura une longue vie. Toutefois, des joueurs plus confirmés pourront trouver que le jeu est paramétrable et que la planification est calculable pour gagner, ceux là voudront alors certainement se tourner vers des jeux plus complexes en stratégie. A noter qu'il existe aussi sur le net de nombreuses variantes et règles alternatives pour satisfaire ces joueurs là aussi.
Pandémie porte aussi le fardeau de la plupart des jeux coopératifs, à savoir qu'un joueur expérimenté peut prendre le contrôle du jeu et diriger les actions de tous les autres, pour le bien de tous certes, mais ça peut-être frustrant de se faire reléguer au rang de spectateur. Cela dit, malgré la forte coopération nécessaire cet aspect là est quand même atténué par le fait que l'on peut limiter la coopération dans les les grandes lignes et que la gestion locale du jeu peut rester au libre arbitre des joueurs. De plus en 2009, un extension est sortie ("Pandémie - Au seuil de la catastrophe") qui rajoute de nouveaux niveaux de difficulté mais surtout la notion de bio-terroriste : Un joueur est un méchant qui veut que le jeu gagne mais on ne sait pas qui sait. Une très bonne extension si vous aimez le jeu de base et que vous voulez lui donner une nouvelle dimension.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire